Raphaël Van Lerberghe
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A propos des mots dessinés de Raphaël Van Lerberghe.
Le travail de RVL est parsemé d’images. Parmi celles-ci, les phrases ou mots dessinés balisent un univers dont la cohérence s’appréhende dans un dialogue unissant les œuvres, le contexte d’exposition et le regard du spectateur.
Chaque proposition est un insert minimum, le point d’appuis à partir duquel l’artiste élabore un agencement polysémique ouvrant le champ de nouveaux possibles.
Dessiner un mot, c’est en faire une icône. C’est aussi détricoter la logique même de l’écriture. Un mot image est une aporie, un butoir à partir duquel la raison est invitée à «refigurer» son rapport au réel. Glanés dans la presse, détachés de leur contexte, ces mots ont déjà valeur épiphanique. Leur calligraphie et leur mise en scène achèvent ce travail de monstration, ce jeu de piste où nul n’est dupe d’être la victime d’un piège à penser.
Si l’écriture reflète le monde, les mots dessinés de RVL sont autant de miroirs nous affranchissant des formes du réel. Ils sont le ressort d’une métamorphose. Une évidence transformée en énigme. Au regardeur, à défaut de s’y reconnaître, d’y trouver la possibilité d’une liberté nouvelle.Benoit Dusart, 2007
Vues de l’installation, © Incise – Raphael Van Lerberghe, 2008.
